Résumé
Sloane Caraway est une menteuse. Rien de bien méchant : ses petits mensonges sont inoffensifs, destinés à embellir sa vie tristement banale, comme elle dit. Alors, quand Sloane aperçoit une fillette en larmes dans un parc, elle ne peut pas s’en empêcher : elle dit au (très séduisant) père de l’enfant qu’elle est infirmière et l’aide à retirer un dard d’abeille du pied de sa fille.
Grâce à cette rencontre fortuite, Sloane devient la nounou des riches et privilégiés Jay et Violet Lockhart. Ils ont tout : les montres de luxe et les tenues haute couture, la maison new-yorkaise digne d’un magazine déco, la meilleure école privée pour leur fille…
Sloane les envie et elle est prête à mentir sur tout, ou presque, pour faire partie de leur famille. Mais à mesure que la liste de ses mensonges s’allonge, le vernis lisse des apparences se craquelle. Et si Sloane n’était pas la seule à mentir ?
Mon ressenti
Dès le début du livre audio, j’ai été happée par l’histoire de Sloane, une jeune femme qui ment comme elle respire. Elle s’invente en effet des bribes de vie pour se rendre plus intéressante et combler un quotidien qui l’ennuie. Lorsqu’elle rencontre la famille Lockhart, tout s’emballe. Le décor parfait, le père séduisant, la mère impeccable… Sloane glisse dans leurs vies comme si tout coulait de source. Bien sûr, on comprend vite que quelque chose cloche, chez elle comme chez eux. Et cette tension m’a permis de tenir jusqu’à la fin, même si j’ai parfois eu l’impression de lire une variation de La Femme de ménage. On retrouve en effet la même dynamique : une intruse, une famille idéale et des mensonges qui en entraînent d’autres.
Les personnages fonctionnent bien, même s’ils restent parfois un peu caricaturaux. Sloane m’a autant amusée qu’agacée. J’ai aimé la suivre dans ses dérapages et dans ses tentatives maladroites pour appartenir à un monde qui n’est pas le sien. Violet et Jay, de leur côté, incarnent parfaitement le couple de roman domestique : brillant, lisse en surface, mais fragile dès qu’on gratte le vernis. J’ai pris plaisir à les observer, à deviner ce qu’ils cachaient réellement, même si certaines réactions m’ont paru trop rapides ou trop faciles.
L’écriture de Sophie Stava rend le roman vraiment agréable. Les chapitres courts créent du rythme, l’ambiance domestique fonctionne et les retournements tiennent en haleine. Je me suis laissée porter presque sans effort. En revanche, la fin m’a perdue. Trop improbable, trop appuyée, trop tirée par les cheveux pour être totalement crédible. Malgré cela, j’ai passé un bon moment. C’est un thriller domestique efficace, fluide, divertissant.
Même s’il m’a parfois fait penser à La femme de ménage dans sa construction, ce roman reste un thriller domestique qui fonctionne à merveille.
Un énorme merci à NetGalley et Lizzie pour cette lecture.
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