Tous les chemins mènent à Brest _ Claude Picq

Tous les chemins mènent à Brest. Sur la grève de Maison-Blanche, un soldat mort, une enquête bâclée, une armée silencieuse. Trop louche pour le commissaire Bithan-Bois, qui passe le témoin à la brigade spéciale du Val-de-Marne. René, Poulette, Vaness’, Momo et moi allons plonger dans un microcosme portuaire et militaire trouble. Au programme : veuve étrange, flic ripou, tueur en série et magouilles en tout genre. Accrochez-vous !

Je pensais me plonger dans une enquête bien ficelée, au cœur de Brest. Pourtant, dès les premières pages, j’ai compris que ce roman allait me mener ailleurs. L’histoire tourne autour de la mort suspecte d’un ancien de la police militaire. Mais très vite, l’enquête passe au second plan. À la place, le récit enchaîne les scènes décalées, presque burlesques. Ce choix casse le rythme. Pour ma part, j’ai eu du mal à rester concentrée. J’aurais aimé plus de tension, plus de fil rouge. Le suspense, trop discret, m’a manqué.

Côté personnages, difficile de rester indifférente. Ils sont clairement le moteur du roman. Mais leur excentricité m’a souvent sortie de l’histoire. Cicéron, le détective narrateur, Vanessa la flic, René et Paulette, ce duo improbable… et Momo, l’électron libre. J’ai eu l’impression d’assister à une sitcom. C’était trop. Trop caricatural, trop de clins d’œil. Certains y verront de l’humour et de la tendresse. Moi, je n’ai pas réussi à m’attacher à eux. Leur énergie ne suffit pas à créer un vrai lien.

Ce que j’ai vraiment aimé, en revanche, c’est Brest. J’ai retrouvé ses rues, ses ambiances, un parfum de souvenirs. L’ajout de photos dans le roman est une belle idée. C’est original, et ça donne envie d’aller jusqu’au bout. En revanche, le style très familier, chargé en jeux de mots et en références potaches, m’a vite lassée. Ce ton décalé, qui séduit sans doute de nombreux lecteurs, m’a empêchée de m’immerger totalement. Ce n’est pas mon univers, tout simplement.

Un polar atypique qui ne m’a pas totalement convaincue. Mais il plaira aux amateurs d’écriture décalée.

Note : 2.5 sur 5.

Et vous, est-ce que vous aimez les romans policiers qui prennent des chemins de traverse, quitte à bousculer les codes du genre ?

Je remercie néanmoins les Editions Palémon qui m’ont offert ce livre dans le cadre de notre partenariat 2025.

Cette lecture m’a permis de valider la catégorie du challenge mensuel. Couverture avec un monument.

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