La librairie des livres interdits _ Marc Levy

Mitch, libraire passionné, est arrêté un matin pour un crime impensable : il a transgressé la loi en vendant des livres interdits.
Après cinq années de prison, il n’a qu’un désir, retrouver sa liberté et sa librairie. Mais le destin en décide autrement. Le même jour, Mitch croise le procureur qui l’a fait condamner et rencontre Anna, une jeune chef qui pourrait bien être la femme de sa vie.
Que faire quand on est pris entre une irrépressible envie de vengeance et une irrésistible envie d’aimer ? Peut-on rêver d’un avenir sans s’être acquitté du passé ?

Mitch, est un libraire passionné qui a été condamné pour avoir vendu des ouvrages censurés. Ce personnage incarne une résistance silencieuse mais courageuse face à la censure (qui existe réellement dans certains Etats américains). Pourtant, malgré son rôle de héros du quotidien, Mitch peine à s’élever au rang de figure mémorable. Son désir de vengeance, bien que compréhensible, manque de profondeur pour véritablement émouvoir. L’intrigue aurait pu être passionnante, mais l’auteur n’a pas suffisamment réussi à transmettre d’émotions pour rendre ce roman mémorable.

L’intrigue s’ancre dans une Amérique, où la loi HB1467 impose une censure brutale (retrouvez la liste des ouvrages les plus connus ici). Le concept de librairie clandestine est fascinant, presque romantique, mais il aurait pu être poussé plus loin. L’idée qu’un livre puisse être une arme subversive contre l’oppression résonne fort, et les références à des classiques interdits comme Fahrenheit 451 ou Le Journal d’Anne Frank m’ont fait froid dans le dos. Cependant, le déroulement de l’histoire reste trop lisse et prévisible, atténuant l’intensité du message.

Enfin, parlons de l’écriture. Marc Levy a ce style fluide et accessible qui permet à son récit de couler sans accroc, mais parfois au détriment de l’immersion. Son ton, léger et distancié, crée un étrange paradoxe : un sujet grave traité presque avec désinvolture. Si certains apprécieront, j’aurais préféré une plume plus incisive, capable de me laisser sans voix. Peut-être est-ce là la force et la faiblesse de Levy : il divertit mais ne bouscule pas.

La Librairie des livres interdits est un roman intéressant sur la censure et la liberté. Mais malgré un sujet d’une actualité brûlante, le roman reste trop lisse. Une lecture plaisante, mais pas inoubliable.

Note : 3 sur 5.

Merci à NetGalley et Lizzie Audio pour ce Service de Presse.

Cette lecture m’a permis de valider la catégorie du challenge annuel La tête dans les livres. Livre avec un titre de livre déjà lu.

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