Résumé
Shai est une jeune femme de l’Inde moderne. Perdue, à la dérive, elle voyage dans le nord-est du pays afin de retrouver sa nourrice et rencontre une population profondément respectueuse de la terre et de la nature, alors que les dégâts écologiques causés par l’exploitation d’uranium sont de plus en plus importants dans la région.
Evelyn est étudiante en sciences dans l’Angleterre du début du XXe siècle. Inspirée par les écrits botaniques de Goethe, elle quitte Cambridge pour partir découvrir les forêts sacrées du Bas-Himalaya, à la recherche d’une fleur fabuleuse.
Goethe est philosophe, écrivain, et l’un des esprits les plus brillants de son époque. Lors d’un voyage à travers l’Italie dans les années 1780, il formule ses idées pour son livre Essai sur la métamorphose des plantes, un texte révélateur et peu connu qui prône l’observation de la nature dans tout ce qu’elle a de vivant et de changeant plutôt que la catégorisation systématique préconisée par le célèbre botaniste Linné, notamment lors de son voyage en Laponie en 1732.
En se concentrant à la fois sur la compréhension et sur la dynamique de la nature, chacun des personnages est entraîné dans une quête grâce à laquelle il se redécouvrira lui, mais aussi l’environnement qui l’entoure.
Mon ressenti
Lorsque j’ai ouvert Tout ce que la lumière effleure, j’ai immédiatement été transportée dans un voyage à travers le temps. Quatre personnages nous guident à travers différentes époques et régions du monde. Au début, l’absence de lien entre leurs histoires est déstabilisante. Pourtant, l’intrigue se tisse lentement et finit par tout éclairer. Le roman prend son temps, parfois un peu trop. Certaines sections m’ont paru longues, presque languissantes, et j’ai eu du mal à rester accrochée, surtout au début.
Les personnages sont la véritable force de ce livre. Evelyn, la jeune botaniste passionnée, m’a particulièrement touchée. Elle cache une détermination farouche derrière une apparence fragile. Son histoire, située dans l’Inde coloniale, m’a captivée avec sa quête d’une mystérieuse plante. Shai, tiraillée entre modernité et traditions, m’a aussi marquée. Son immersion dans un village reculé d’Inde, menacé par la modernité, reste mémorable. En revanche, la sections sur Goethe m’a moins séduite. J’aurais préféré qu’elles explorent davantage son lien avec la nature, au lieu de simplement reconstituer son voyage.
L’écriture de l’autrice se distingue par sa poésie et son immersion. Les descriptions de la nature sont si vivantes qu’elles éveillent tous les sens. Je pouvais presque sentir les plantes, entendre les feuilles sous mes pas. Cette sensualité littéraire m’a séduite, bien qu’elle contribue à la lenteur du récit. L’autrice aborde aussi des sujets plus vastes, comme l’impact de l’exploitation minière ou la quête d’identité à travers les âges. J’aurais cependant apprécié des liens plus tangibles entre les personnages pour renforcer la cohérence du roman.
Tout ce que la lumière effleure reste un roman ambitieux et magnifiquement écrit. La lenteur du récit m’a parfois fait décrocher, mais l’intensité des personnages et la beauté des descriptions m’ont réconciliée avec le livre. C’est une œuvre à savourer lentement, comme une longue balade en forêt, où chaque pas dévoile un nouveau secret.
Ce livre a été lu dans le cadre de mon partenariat avec la maison d’édition Faubourg Marigny.
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Mes challenges
Cette lecture m’a permis de valider la catégorie du challenge saisonnier Vivre Livres. Lire un récit de voyage.