Résumé
1940, plusieurs centaines de milliers de Mosellans étaient jetés sur les routes par une guerre dont l’horreur devait durablement marquer le monde entier. Ce faisant, des solidarités fortes se sont tissées entre les déracinés et les habitants des villes et villages de près de 48 départements français qui les ont accueillis. Aujourd’hui encore, les évacués, les rescapés de Maginot, les accueillants et leurs héritiers entretiennent des liens bien vivants. Ces amitiés font partie intégrante de la mémoire mosellane de la Seconde Guerre mondiale.
Mon ressenti
Maginot : les rescapés plonge le lecteur dans une fresque historique émouvante où la Seconde Guerre mondiale sert de toile de fond. Le récit nous fait voyager entre 1989, où Victor, un vieil homme hospitalisé, partage ses souvenirs avec Blanche, son infirmière, et la période tumultueuse de 1939/1940. En fuite de leur village mosellan d’Audun-le-Tiche, Victor et sa famille, comme de nombreux autres Lorrains, se retrouvent déracinés et contraints de reconstruire leur vie à Loudun, dans la Vienne. C’est dans ce contexte de dépaysement et d’instabilité que le football devient pour eux un puissant moyen de survie et d’espoir.
Au cœur de cette histoire se trouve Victor Genson, un personnage attachant et complexe. Il confie à Blanche, son infirmière, sa vie d’exil , les joies du football et son amour pour Anne-Rose. Mais Victor n’est pas seulement un survivant. Il est également un instituteur passionné et un capitaine de football dévoué, pour qui le sport devient un exutoire vital. Les personnages secondaires, tels que Lucien, l’ami et collègue instituteur, et Anne-Rose, apportent une profondeur supplémentaire à l’intrigue. Le dénouement autour de Victor et Blanche est inattendu. J’ai vraiment apprécié cette partie de l’histoire.
Le style d’écriture de Laurent Koessler est à la fois fluide et immersif, rendant ainsi la lecture agréable et accessible. En revanche, les descriptions des matchs de football sont vraiment ce qui m’a le moins plu. Je dois reconnaître que c’est le point négatif du roman, selon moi. Bien heureusement, l’intrigue tourne aussi autour d’Anne-Rose, journaliste, dont Victor tombe rapidement amoureux. Mais leur histoire va tourner au vinaigre. Je félicite l’auteur qui a su retranscrire avec beaucoup d’émotions les regret de Victor.
Encore un beau roman que nous propose ici Laurent Koesler. Une belle histoire d’amitié, d’amour et de sport.
Un grand merci à l’auteur et aux Editions La geste pour ce Service de Presse.
Mes challenges
Cette lecture m’a permis de valider la catégorie du challenge mensuel. Quatrième avec le nom d’un sport.
Je ne connais pas l’auteur et j’en ai déjà lu des romans sur la guerre, mais bon, un de plus, pourquoi pas?