Arsène Lupin, Gentleman Cambrioleur

Résumé

Arsène Lupin est arrêté : l’aventure est-elle donc finie pour lui ? Erreur ! Elle ne fait que commencer. C’est quand il est sous les verrous que la police devrait se méfier. Lupin change de domicile, de costume, de tête et d’écriture, connaît tous les passages secrets et prend rendez-vous avec ses victimes avant de les cambrioler ! C’est le plus gentleman de tous les cambrioleurs. C’est en 1907 que Maurice Leblanc crée le personnage d’Arsène Lupin, dont les premières aventures paraissent sous forme de nouvelles dans Je sais tout, une revue célèbre de l’époque.

Mon ressenti

Neuf nouvelles

Arsène Lupin gentleman cambrioleur, est le premier livre d’une très longue série mettant en scène le fameux voleur de Maurice Leblanc. J’ignorais alors que j’allais lire des nouvelles. Je m’attendais à un roman nous présentant le personnage, mais que nenni ! Après avoir un peu cherché, j’ai appris que l’auteur avait donc d’abord publié la première nouvelle dans le journal Je sais tout en 1905. Dans cette première nouvelle nous faisons donc la connaissance d’Arsène et surtout de sa surprenante arrestation. Fort de son succès, l’éditeur de Maurice Leblanc, lui demandera de nouvelles histoires et lui proposera d’écrire sur son évasion. Ainsi, les deux nouvelles suivantes nous montrent le génie de ce cambrioleur qui annonce haut et fort qu’il n’assistera pas à son procès puisqu’il aura retrouvé la liberté. Les nouvelles suivantes sont plus indépendantes et se passent à différentes époques sans chronologie.

De l’humour et du génie

J’ai vraiment apprécié l’humour de Maurice Leblanc. Arsène Lupin ne cesse de se moquer ouvertement de la police et notamment de celui qui l’a arrêté, l’inspecteur principal Ganimard. Il va même se faire pour lui dans une de ses aventures. Arsène aime cette course poursuite entre lui et les forces de l’ordre. Et le comble, c’est qu’il envoie systématiquement une dépêche à son nom, narrant ses exploits, ce qui tourne la police en dérision. Arsène Lupin est aussi, sous ses airs de cambrioleur, un homme qui aime prévenir ses victimes. Ainsi, il envoie souvent une missive aux victimes les prévenant du méfait qu’il compte faire. Il leur donne une heure, un endroit et leur demande même, si tel est possible, de quitter les lieux afin de le laisser agir à sa guise. En plus de nous livrer un texte très humoristique de par ses situations parfois loufoques, Maurice Leblanc est également un auteur ingénieux. Au travers de son personnage fétiche, on voit à quel point son esprit pouvait être alambiqué.

J’ai également aimé les clins d’oeil. Clins d’oeil à Conan Doyle notamment et son célèbre Sherlock Holmes. Mais l’auteur britannique a fortement protesté et Maurice Leblanc n’a eu d’autres choix que de le renommer … Herlock Sholmès. Lui-même va se faire entourlouper par le cambrioleur de génie. Maurice Leblanc ne semblait pas porter l’enquêteur dans son coeur, car ce dernier est détestable et froid. Exact opposé de notre antihéros, qui représente au contraire un personnage sympathique et sentimental. Clin d’oeil également à Alexandre Dumas avec sa nouvelle le collier de la reine. Cette même nouvelle fait également référence à une escroquerie ayant eu lieu en 1785.

Un polar à contre-courant

Lorsqu’on lit les aventures d’Arsène Lupin, on ne peut que le classer dans le genre des romans policiers. Mais, ce n’est pourtant pas un policier comme un autre. Ici, l’intérêt ne réside pas dans l’identification et l’arrestation du voleur. On cherche plutôt à comprendre sous quels traits se cache notre cambrioleur, lui qui aime se grimer et se faire passer pour autrui.

Nous avons un personnage criminel auquel on s’attache. Un personnage intelligent, audacieux, ingénieux habile et très drôle. Il s’attaque à des personnages importants et les ridiculise par ses actes. Lorsqu’il vole, il laisse généralement les lieux dans un état irréprochable et signe ses actes en laissant sa carte. Et surtout, il refuse de faire couler le sang. Enfin, si jamais un crime l’accuse à tort, il cherchera à tous prix le coupable pour le livrer ensuite à la police. Tous ces détails le rendent sympathique aux yeux du lecteur. Arsène Lupin est une sorte de Robin des bois.

Vous l’aurez compris, je me suis régalée en lisant ces nouvelles et nul doute que je lirai les suivantes. Notamment l’aiguille creuse qui fait de l’oeil. Encore merci aux éditions NetGalley et HLAB pour cette belle découverte.

Note : 5 sur 5.

Mes challenges

Cette lecture m’a permis de valider la catégorie 8 du challenge printanier. Couverture avec un ou plusieurs oiseaux en vol.

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