Résumé
Horrora Borealis
Sur les rives du lac de Neuchâtel, en Suisse, des coups de feu éclatent en plein festival de musique. Le site est évacué. La grande scène devient le théâtre d’une prise d’otages. Un négociateur intervient. Le groupe d’intervention de la police s’organise. Dans l’esprit de Walker, une seule question compte : que s’est-il passé en Laponie ? Ses souvenirs sont flous. Mais il est clair que, de longue date, il ne croit plus au Père Noël. Et vous, y croyez-vous encore ?
Mon ressenti
Un thriller haletant
Tout commence calmement. La famille Walker se prépare à partir en Laponie pour les vacances. Mais rapidement, la mère de la famille fait un cauchemar. Son fils cadet disparaît dans les forêts finlandaises et est introuvable. Dès lors, l’atmospère se fera de plus en plus pesante. Que s’est-il passé en Laponie ? Une chose terrible semble être arrivée à la famille Walker, et les informations nous sont distillées de manière très parcimonieuse. A tel point, qu’arrivé à la fin d’un chapitre, on ne peut que continuer. Impossible de le lâcher, je l’ai lu d’une traite.
En parallèle, nous retrouvons deux hommes dans un festival de musique à Neuchatel, en Suisse. Il fait nuit, sombre, pas de nombreux festivaliers sont alcoolisés ou sous l’emprise de la drogue. De nouveau, nous retrouvons une atmosphère sombre. Les deux hommes se cherchent et semblent vouloir s’entretuer. Nous apprenons rapidement que l’un des deux hommes est un membre de la famille Walker tandis que l’autre fait partie des personnes rencontrées en Laponie, un certain Erik. Mais que s’est-il passé en Laponie ?
L’atmosphère glaciale de la Laponie, ses forêts, ses journées ultra courtes et ses nuits à rallonge, le froid mordant, les loups. Toute cette ambiance joue sur nos nerfs L’auteur ne se prive pas, il se joue de nous, il nous manipule et lorsqu’on pense avoir compris, un petit élément nous fait repartir de zéro. Mais plus on avance dans ce court roman, plus le rythme s’accélère. Grâce à des phrases courtes et rythmées, la plume de l’auteur est savamment dosée. Et lorsqu’on arrive vers les dernières pages, les dernières bombes ont été enclenchées et tout se déroule à un rythme effréné.
Mon seul regret ? Peut-être un peu trop de détails sordides, même si ceux-ci semblent nécessaires à l’histoire. L’auteur n’en abuse cependant pas.
Des personnages peu crédibles
Un des points faibles du livre, selon moi, est la crédibilité des personnages.
Les parents Walker notamment. Nous sommes en Laponie en plein mois de février, il fait nuit tôt, il fait très froid et les parents laissent leurs enfants jouer dehors, sans surveillance, habillés comme s’ils partaient simplement au ski. Une tempête de neige se lève ? Pas de souci, les adolescents sont grands, il gèreront le petit. Un des personnages se retrouve quasiment glacé à l’extérieur, souffre d’hypothermie sévère, perd 2 doigts, sort de l’hopital quasi immédiatement et … se fait un sauna ! Oui, c’est logique, quand on vient d’être amputé de deux doigts, notre unique pensée est d’aller se relaxer dans une atmosphère chaude et moite.
Le flic, Boileau. Il voit des fantômes. Oui, des fantômes. Il voit et parle avec les spectres de ses collègues, des victimes ou bien des agresseurs qu’il a pu cotoyer dans son métier. Alors, bien évidemment, il ne s’agit pas de vrais fantômes, il voit ou imagine qu’il les croise. Ces apparition lui parlent, le conseillent, le font culpabiliser. M’est avis qu’une petite séance chez un psy lui ferait du bien. Et pour couronner le tout, sa femme est en phase finale d’un cancer et il est au boulot au lieu d’être à ses côtés.
Ce sont deux exemples parmi d’autres même si ça ne m’a pas du tout gênée dans ma lecture et ne m’a pas du tout gâché mon plaisir. J’ai fait ce constat après coup, après la lecture, une fois la tension retombée.
Un rythme qui va crescendo et qui nous empêche de reposer le livre fait de Horrora Borealis un très bon thriller. Il aurait pu être excellent si quelques personnages et faits avaient été plus crédibles.
Mes challenges
Ce livre m’a été proposé pour le challenge littéraire de février. Merci à Cindy pour cette lecture sympathique.
Il m’a permis de valider la catégorie 43 du challenge annuel proposé ici. Quatrième de couverture qui fait moins de 10 lignes.
[…] Mais le synopsys du livre me fait très envie. En espérant avoir le même coup de coeur que pour Horrora Borealis, du challenge de […]