La Moira, T.3 : La nuit de la louve

la nuit de la louve

Résumé

La nuit de la louve

Le dernier enfant du Saîman. Celle qui devra faire entrer Gaelia dans un âge nouveau. Car Gaelia se meurt. Sur l’île, partout, la guerre fait rage. On chasse même les loups !

Le feu de la haine déferle, nourri par les fanatismes religieux et la soif de pouvoir, pendant que la magie, lentement, disparaît. Oui, Gaelia se meurt, et le temps presse. Il faut sauver les silves, retrouver la louve blanche chassée par les hommes, comprendre le sens de la Moïra et des trois prophéties et surtout, surtout : préparer le monde de demain.

Car dans l’ombre, Aléa sait qu’il l’attend. Maolmòrdha. Le Porteur de la Flamme des Ténèbres. Cette fois-ci, elle devra l’affronter. Seule. Une guerre, deux êtres, trois prophéties. Peut-on tout sacrifier au nom de la liberté ?

Mon ressenti

Ce dernier tome m’a fait moins vibrer que les précédents. Je regrette notamment certains passages trop détaillés des morts de certains personnages. Même si l’écriture est toujours aussi parfaite, ces descriptions n’en deviennent que trop réalistes, et j’ai parfois eu l’impression d’être en train de regarder un épisode de Game of Thrones. Je n’avais pas eu ce sentiment dans les tomes précédents.
De nouveaux personnages font leur apparition ce qui rend le récit plus compliqué à comprendre. J’ai régulièrement dû aller à la fin du livre afin de resituer certains personnages qui n’apparaissent pas de manière régulière afin de bien suivre l’intrigue.

La place des femmes

Dans ce dernier tome, l’accent est mis sur les femmes. Notamment concernant leur absence des grands conseils. Lorsque les druides apprennent qu’Aléa pourrait être le Samildanach et posséder leur pouvoir, le Saîman, la majorité d’entre eux rejette cette possibilité. Une femme ne peut devenir druide, elle ne peut posséder autant de pouvoir. Aussi, lorsqu’Amine épouse le roi, elle devient trop ambitieuse, au point d’assassiner son mari pour devenir reine et prétendre ainsi au titre d’archidruide. De même, dans un autre royaume, la baronne de Bisagnie va jusqu’à tuer son père afin d’avoir plus de pouvoir.

La place des femmes est donc mise en avant, soit de manière positive, soit de manière négative. Alea de son côté ne recherche pas le pouvoir, elle souhaite que le peuple ait le pouvoir. On lui propose régulièrement de devenir « cheffe » mais refuse systématiquement. Elle rêve d’une démocratie citoyenne. Amine et la baronne de Bisagnie, quant à elles sont représentées de la pire manière qui soit. Régicide et parricide pour accéder au pouvoir.

La guerre

A travers ce récit, l’auteur nous amène également à nous interroger sur ce qui a pu amener les hommes à se faire la guerre. Nous retrouvons la guerre de religion. Les chrétiens qui souhaitent convertir le plus grand nombre, ceux s’y refusant se voyant assassinés. Mais nous retrouvons surtout la guerre qu’Aléa va mener. On sent tout le long du récit qu’elle n’apprécie pas devoir partir en guerre. Il lui semble inutile de se battre pour conquérir des terres car pour elle, les terres appartiennent à tout le monde. Cependant, elle se retrouve malgré tout cheffe de sa propre armée. L’armée de la Terre.

La Terre n’appartient à personne ! […] Ni à vous , ni à vos ancêtres, ni aux Gaëliens ou à leurs descendants. C’est parce que vos anciens croyaient le contraire qu’ils sont morts. C’est quand la Terre devient propriété que les guerres éclatent. N’avez-vous donc rien appris ? Regardez combien vous êtes aujourd’hui. […]Combien encore devront mourir pour qu’enfin nous retenions la leçon ? La Terre n’appartient à aucun homme, ce sont les hommes qui lui appartiennent.

Les loups

Enfin, ma dernière déception est la place des loups dans ce récit. Le lien entre les loups et Aléa a presque disparu. Les loups ayant précédemment aidé Aléa se retrouvent pourchassés et mis à mort. Les louvetiers se voient d’ailleurs promettre de belles récompenses pour chaque loup qu’ils abattront. Comme pour les deux tomes précédents, le titre du tome ne se comprend qu’à la toute dernière page. J’aurais pensé la place des ces animaux bien plus importante. En revanche, on apprend encore beaucoup de choses concernant les loups. La manière dont une meute se forme. Leur façon bien particulière de chasser, en poursuivant leur proie jusqu’à l’épuisement. L’auteur en fait une description majestueuse, on comprend bien qu’il s’agit là d’un animal qu’il estime fortement.

Pour conclure, ce dernier tome se lit tout aussi facilement que ses précédents mais trop de personnages viennent encore s’ajouter rendant la compréhension plus difficile. Aussi quelques passages trop réalistes m’ont légèrement gâché ma lecture. Cependant, j’ai apprécié la remise en question faite par l’auteur sur la nécessité de faire la guerre. Et comme à chaque fois que je lis un Henri Lœvenbruck, je ne peux que saluer le style littéraire de l’auteur que j’apprécie grandement.

Note : 3 sur 5.

Vous pouvez retrouver ma chronique sur le tome précédent ici.

Mes challenges

Cette lecture m’a permis de valider la catégorie 36 du challenge annuel, un livre avec une carte.

Elle m’a également permis de valider un des challenges mensuels, livre dont le nom de l’auteur est écrit en noir sur la quatrième.

Ces challenges sont tous proposés par Linda sur le groupe Facebook La tête dans les livres

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